" Le verger de mon aimée" Alfredo Bryce-Echenique
Colette nous avait donné la version féminine.
Mario Vargas Llosa nous expliquait, en 1977, comment, jeune homme de dix-huit ans il avait réussi à épouser sa tante Julia de quinze ans son aînée malgré l'opposition de la famille dans un rocambolesque roman "La tante julia et le scribouillard".
Alfredo Bryce-Echenique nous raconte comment Carlitos, jeune collégien liméen de dix-sept ans, a rencontré, lors d'une fête donnée par ses parents, une de leurs amies, Natalia, jeune femme très belle et très riche mais sentant déjà le soufre car divorcée. Comment, dansant ensemble de façon si explicite, ils déclenchent la colère des prétendants de Natalia. La poursuite du couple à travers la maison et la raclée qu'ils infligent à Carlitos. La fuite des deux amoureux dans une propriété de Natalia en bordure de Lima. Ils vont vivre dans ce refuge plusieurs mois, Carlitos continuant ses études et fréquentant quelques amis, Natalia assurant ses affaires d'antiquaire. Au grand dam de la bonne société. Natalia organisera leur départ pour Paris où ils vivront une quinzaine d'années ensemble. Mais un jour, elle atteint ses cinquante ans...
Le livre se mérite, la deuxième phrase fait une page! Mais lorsqu'on a pris le rythme de l'auteur, on s'intéresse à tous les personnages.
Quinze ans plus tard je fréquentais cette société où il était toujours déconseillé d'être femme, agnostique et bronzé. J'avais les yeux bleus, j'étais jeune, mes amis étaient des esprits libres et les mimosas sentaient si bon, alors...