"Journal d'une femme adultère" Curt Leviant
Dans ce roman, où il a bien une femme adultère à défaut de journal, on parle d'un trio, mais pas tant de la femme , du mari et de l'amant, que de la femme et de deux amis.
Charlie et Guido se retrouvent lors d'une réunion d'anciens camarades d'une école juive de New York. Ils ont été amis jusqu'à l'université et en concurrence sur le plan des relations féminines. Guido très coureur de jupons et Charlie plus réservé. Ils ont désormais la quarantaine. Charlie est psychothérapeute et célibataire, Guido photographe et deux fois marié, la première fois avec la petite amie de Charlie.
Guido confie à Charlie qu'il a rencontré une femme admirable dont il est tès amoureux et qu'ils ont une liaison. Ils se revoient dans le cabinet de Charlie et Guido lui raconte son histoire, en gardant des zones d'ombre.
Le troisième chapître expose le point de vue d'Aviva. C'est une femme d'une cinquantaine d'années, mal mariée, qui n'a eu que des déceptions sentimentales. Elle est musicienne mais sa carrière n'est pas brillante, elle donne des leçons particulières de violoncelle. C'est lors d'un cours qu'elle a fait la connaissance de Guido. Le début de leur liaison a été heureuse, mais Aviva souffre de la situation qu'ils sont obligés de vivre, étant tous deux mariés. Elle essaie de le quitter.
Le récit de Guido a incité Charlie à rechercher la merveilleuse Aviva. N'était-ce pas le but recherché? Retrouver un professeur de violoncelle de Long Island n'est pas si difficile que cela.
Aviva est si malheureuse, si désorientée qu'elle accepte de rencontrer Charlie et de lui parler. Ignorant ses liens avec Guido. Au fur et à mesure de leurs rendez-vous, Charlie tombe amoureux d'elle. Il aide Aviva à prendre confiance en elle et à affronter la réalité.
Mais Charlie aura à tout jamais le coeur brisé.
Ce roman est bavard. De plus le récit est entrecoupé de notes (le répertoire alphabétique) que j'ai cessé de lire rapidement.
Chaque chapître (5 livres) exposant le point de vue de chacun des trois protagonistes, il y a des redites.
Il est quelque peu caricatural et sexiste.
Aviva est la femme faible, fragile, malmenée par les hommes. Sa timidité et le tract l'ont empêchée de mener une carrière de soliste. A chaque fois qu'elle décide de quitter Guido, celui-ci la fait changer d'avis. Lorsqu' elle le repoussera, sa colère sera terrible.
Guido, issu d'une famille aristocratique vénitienne, est peut-être un bon amant mais c'est un goujat. Tout étonné d'avoir pu prendre comme maîtresse une femme plus âgée que lui (mais bien sûr très belle et faisant vingt ans de moins!) il ne se prive pas de lui reprocher sa veillesse. Ce qui lui permet d'avoir une autre maîtresse plus jeune!
Le mari, juif d'Afrique du nord, est le parfait macho, la grosse brute battant femme et enfants, ayant profité de la naïveté d'Aviva pour obtenir la carte verte et s'emparer de son argent.
Seul Charlie a de la tendresse à donner. Mais il sera, comme Aviva, la victime.