"J'ai ce que j'ai donné" Jean Giono (1895 - 1970)
De 1916 à 1970, on découvre Giono dans sa vie privée.
Un fils aimant qui essaie de rassurer ses vieux parents alors qu'il est au front.
Puis un mari et un père attentif au bien-être de ses proches.
Il écrit à sa femme et ses filles d'un hôtel isolé où les bruits de la guerre ne parviennent pas.
A sa fille Aline qui finit ses études à Nice, puis qui travaille à Paris.
Il leur donne les potins de la maison et de Manosque. Les publications, les projets de films lui permettent de gâter tous les membres de la famille.
Sa fille Sylvie, qui signe la préface, se souvient de sa vie heureuse au Paraïs, son père leur lisant le soir les feuilles écrites chaque jour, sa mère tapant et corrigeant les romans sur la table de la salle à manger. Elle allait au cinéma avec son père et partait en vacances avec sa soeur et sa mère. Jean Giono, "voyageur immobile", leur envoyait des lettres.
"Regain", "Colline", "Un de Baumugnes" il me faisait voyager lorsque j'étais adolescente et Giono était un de mes auteurs favoris. C'est émouvant de le voir dans sa vie de chaque jour.
Madame Sylvie Durbet-Giono, fille de Jean Giono, nous offre quelques lettres de son père. C'est gentil. Nous aurions aimé que soient publiées d'autres lettres, des lettres qui auraient permis d'en apprendre vraiment plus sur Giono : les 1300 lettres qui sont conservées à l'Université Yale, que Giono a adressées à Blanche Meyer, sa maîtresse, celle qui inspira sa seconde période, et que la succession refuse de rendre publique. Pour ceux qui ne seraient pas au courant de cette liaison de Giono avec Blanche Meyer, liaison que famille et biographes ont tenté de cacher depuis des années, consulter la page qui lui est consacrée à cette adresse : http://pages.infinit.net/poibru/giono/index.htm (cliquer sur le lien : Jean Giono et Blanche meyer).
Rédigé par : Bruno Poirier | 16 avril 2008 à 17:14