"La mer" Yoko Ogawa
Yoko Ogawa est délicatesse.
Son monde n'est pas un monde idéalisé, il y a de la souffrance (le petite fille muette), de la cruauté (le sort des poussins), des jeunes filles abandonnées par leur amoureux, des femmes divorcées élevant seule leur enfant, des vieux messieurs solitaires.
Les personnages de Yoko Ogawa sont tendresse et empathie, tendresse d'un fils pour sa mère dans la nouvelle "La guide"; tendresse entre une petite fille muette depuis la mort de sa mère et le locataire de sa grand-mère, qui passe par les offrandes de mues et finira par des paroles au milieu des plumes des poussins dispersés par l'accident du camion qui les transporte ("Le camion des poussins"); tendresse cachée d'un vieux chauffeur de car scolaire, qui, malgré l'agitation des enfants, n'aime pas les voir pleurer et dispose pour les consoler de bonbons rangés par parfum dans ses poches ("Boîtes de pastilles") et, heureux hasard, l'enfant reçoit toujours dans sa paume, en secouant la boîte, le parfum souhaité; dans la nouvelle "Voyage à Vienne" empathie d'une jeune femme pour une vieille dame qui vient au chevet d'un Autrichien mourrant, l'amoureux de sa jeunesse, qui, reparti à Vienne, n'est jamais revenu la chercher; une jeune femme se souvenant de sa grand-mère lors d'un voyage en train ("Le crochet argenté").
Yoko Ogawa rend le monde meilleur.
oh comme je suis contente de lire ça !!! je suis une grande fan de littérature japonaise, et de Yoko Ogawa en particulier, j'adore ce qu'elle écrit, son univers si particulier !!!
merciii
Rédigé par : cemavi | 08 avril 2009 à 13:08