"Kimono d'art et de désir" Aude Fieschi
"J'ôte mon kimono
après la visite aux fleurs de cerisier.
Que de liens!" Hisajo Sugita (1890-1946) ("Du rouge aux lèvres" tr. Dominique Chipot et Makoto Kemmoku)
Aude Fieschi présente l'histoire de ce vêtement symbole du raffinement japonais. Elle nous explique "les deux caractères japonais qui composent le mot "kimono", kiru et mono (qui signifient "chose que l'on porte sur soi"), renvoient [...] à un vêtement bien particulier, le costume traditionnel japonais, porté par les femmes comme par les hommes, encore de nos jours, dans certaines occasions."
Le patron est simple: le rouleau de tissu pour kimono mesure 11m de long et 36cm de large, deux longueurs forment le corps, réunies par une couture droite dans le dos. Deux rectangles forment les manches et une pièce pliée en deux forme l'encolure de devant. Il peut varier en longueur, mais jamais en largeur. Le kimono peut être décousu pour le nettoyage et facilement plié pour être rangé.
Le kimono enveloppe le corps, ne laissant à découvert que le visage, le cou, la nuque et les mains. La nuque dégagée par le col du kimono, devenait ainsi fortement érotique.
Mais là s'arrête la simplicité.
Le choix du vêtement est lié au degré de solennité de l'évènement et doit se conformer aux usages sociaux: le type de tissu, la couleur - à l'époque Heian, un système de rangs de cour était établi, règlementant le port des couleurs des robes- le dessin, doivent être choisis evec soin pour ne pas commettre d'impair.
"Une fois qu'elle a défini le degré de formalité de l'occasion pour laquelle elle va revêtir un kimono, et effectué son choix de kimono et de l'obi en fonction de la saison [la ceinture apparue au VIIIè siècle], commence la difficile tâche de l'habillage."
Hisajo Sujita ne dit pas le contraire! Les femmes étaient liées par de multiples liens dans la société.
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