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De méchants capitalistes, pour se faire encore plus d'argent, proposèrent aux Chinois des salaires très petits et des horaires de travail très longs. Alors, les Chinois se mirent à produire des vêtements, des jouets, des pièces mécaniques, des médicaments, des cornichons (non, eux, ils viennent d'Inde), des masques...
Le peuple, futile, en voyant fleurir le Made in China sur les étiquettes, ne se dit pas "Zut, comment se fait-il que ce truc fabriqué à l'autre bout du monde, coûte moins cher que lorsqu'il était fabriqué au bout de la rue", mais "chouette, consommons plus, consommons plus".
Un méchant virus, avec la même logique que les méchants capitalistes, réfléchit "les Chinois sont nombreux, je vais pouvoir me développer à leurs dépens". Le gouvernement pour protéger ses ouvriers leur ordonna d'aller se cacher sous leurs lits. Œuvrer, les ouvriers ne pouvaient plus...
Le glouton virus envahit les pays voisins, puis l'Iran, puis l'Italie, l'Europe toute entière, la Grande-Bretagne, l'Amérique, l'Afrique, bref tous les continents.
Le peuple se montra fort dépourvu lorsque l'épidémie fut venue.
Il se tourna vers les méchants capitalistes et ceux qui avaient soutenu leur "mondialisation". Qui lui répondirent:
"Que faisiez-vous les dernières décennies? Vous chômiez. Eh bien mourez maintenant."
Mais le peuple en a vu d'autres, la peste, le choléra, la grippe espagnole, le sida, la guerre de cent ans, les guerres du XX ième siècle, les révoltes, la révolution. Il est toujours là. Et commence à réfléchir " Désormais, choisissons les bons politiciens et sauvons la planète".